indaël proposa alors de retourner à l'auberge afin de voir si Assarad et Djemila étaient elles aussi réveillées. D'après le soleil, Blodwin estima que nous n'étions plus très loin du zénith. Tel un seul homme, ils partirent vers l'auberge, accompagné du chat qui semblait s'être pris d'affection pour notre prêtre bourru.

                    ne vrai foire d'empoigne. La célèbre foire d'automne de Rélune n'était qu'une gentille kermesse en comparaison de l'agitation qui règnait au sein de cette grande salle. Chacun tentait d'expliquer aux deux femmes le déroulement de cette folle nuit, tout en essayant de couvrir les propos des autres. C'est ce moment que choisit Assarad pour élever la voix et proposer de déjeuner calmement, tout en m'invitant à relater en détail notre aventure. Je sentis mes pieds se dérober et ma voix me quitter tant ces yeux verts me perturbaient. Il fallait qu'elle ôte ce sourire de son joli visage sinon ... Quoiqu'il en soit, je me mis à la tâche, et essayai de rendre mon récit aussi captivant que possible.
                    n conlusion à mon récit, Anseric de Mortelune nous confia que le heaume qu'il portait appartenait à l'Empereur, et qu'il se devait de le remettre à l'un de ses descendants. C'est pourquoi il nous remercia tous de notre participation à cette aventure et nous déclara qu'il devait se mettre en route afin de retrouver le pillard. Grisés par la fête et les boissons alcoolisées, chacun prêta serment d'aider le chevalier quoiqu'il arrive, et malgré ses abords froids et distants, il semblait plus qu'ému de ce débordement affectif. Assarad, devant la mine enjouée de Findaël, qui semblait elle-aussi vouloir participer à cette traque, décida qu'elle ferait halte à Mirem chez une parente afin de nous attendre et reprendre le trajet pour Yaun ensuite.
                    ettant à profit le peu de temps qu'il leur restait avant la tombée de la nuit et le départ du lendemain, chacun s'affaira à s'acheter une monture. C'est là que je fis la connaissance de Goéric, mon faucon. Tout comme Anseric, je ne pus resister à cette majesté, à cette impression de puissance froide. Nos acquisitions effectuées, nous retournâmes tous vers l'auberge, commentant nos achats. Nul doute que toute cette joie était belle à voir, même si comme les fleurs de Rélune, elle ne durait qu'un fugace instant et nous laissait des parfums de regret.
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