n pleine nuit, Anseric de Mortelune vint à nouveau sonner l'alerte, mais beaucoup plus discrétement que je n'avais pu le faire. Il nous rassura de suite en nous indiquant qu'il n'y avait point de menace, mais juste un phénomène curieux. En effet, au moment de se mettre en selle, il nous désigna un point lumineux qui se déplacait lentement en contournant le campement.
out en s'armant, et en menant nos montures au pas, nous nous approchâmes de cette source lumineuse. Cette lumière provenait d'une sphère juchée au bout d'un bâton tenu à bout de bras par une femme sur un superbe cheval. Après s'être dûement présentée, cette sorcier, à la demande de Findaël, arrêta la source lumineuse et nous toisa d'un regard glacial. Elle prit alors la parole et nous enjoigna à ne pas contiuer notre route plus avant. Une grande sorcière habitait ces lieux, et la présence de femmes la désolait au plus haut point. Tous la remercièrent pour cette mise en garde, mais ils décidèrent tout de même de poursuivre le chemin.
ous un soleil écrasant ce défilé prenait des allures de gigantesque monstre ocre. La poussière soulevée par les montures s'infiltrait partout et nous devions souvent plisser les yeux afin de ne pas pleurer pendant de longues minutes. Tout à coup, huit quatre-yeux embusqués dans cette poussière surgirent et se ruèrent à l'attaque. Le combat qui en résulta ne vaut pas que je le détaille plus avant tant il fut rapide, et tant la mise à mort de ces animaux fut sommaire.
ormis un violent orage qui vint les sortir de leur torpeur et nettoyer toute cette crasse, le trajet continua avec une régularité exemplaire. C'est en début de soirée, au moment ou chacun pensait sérieusement à se reposer que Morgen nous fit signe de stopper la marche. Il avait en effet découvert deux grottes dont la disposition méritait que l'on s'y attarde un peu. Une immense tête et des bras étaient taillés en relief dans la roche, et les deux grottes, telles d'énormes orbites vides, se logeaient juste au-dessus des mains. Après avoir délibéré, nous nous engageâmes prudemment dans "l'oeil" gauche.