Sataland

     Je me permet de remercier Satanik, Afiz, Erim et Yann Michael pour toutes les charmantes idées qu'ils ont développées tous les mardi soir sur Rôle on Line.

     Avant toute chose, il est important de préciser que Sataland est un monde en construction. Tout le monde peut y participer et y est fortement invité. Remerciement particulier à Satanik pour sa genèse.

Bonne lecture.

u commencement était le monde (je me suis un peu inspirée d'un texte connu, je l'admets...) qui se forma lentement de la poussière de l'univers et de l'influence des forces qui le gouvernent. La vie germa et rampa hors des océans primordiaux pour conquérir les terres émergées, et certaines des formes qu'elle avait prises se distinguèrent petit à petit d'autres quadrupèdes pour se relever... Et lorsqu'elles levèrent la tête, la première chose qu'elles apprirent fut de craindre le ciel.

 

e jour un soleil brûlant les frappait sans pitié - certaines cherchèrent refuge à l'ombre des immenses forêts, d'autres s'enfouirent dans les dédales qui minaient les montagnes. Mais la nuit et sa noirceur totale, profonde et glacée, leur inspirait plus de crainte encore... Au fil du temps, qui était devenu succession de siècles depuis que les créatures avaient appris à laisser des traces de leur bref passage, ils s'adaptèrent à leur environnement en évoluant en deux races distinctes : les forêts imprimèrent leur marque sur l'une d'entre elles, les montagnes sur l'autre.
eux des forêts étaient chasseurs par nécessité, mais s'étaient intégrés à la nature au point d'en faire étroitement partie et de ressentir de façon aigüe la fragilité de ses équilibres. Silencieux et furtifs, d'une nature essentiellement discrète, ils étaient invisibles pour ceux qui n'avaient pas conscience de leur présence - mais la discordance leur faisait horreur et jamais ils ne cherchaient l'affrontement avec quelque créature que ce soit, sauf en cas de désordre manifeste auquel il fallait mettre fin : bête malade devenue folle et dangereuse, accidents... Ils avaient connaissance de l'existence de ceux des montagnes, mais ne comprenaient pas leur civilisation agressive qui bouleversait l'ordre des choses.
eux des montagnes eux aussi s'étaient adaptés - mais à un univers rude et hostile où ils étaient sans cesse en danger, ils s'endurcirent pour extraire leur subsistance et leur protection des grottes où ils s'étaient réfugiés. Ils apprirent d'abord à aménager, parfois somptueusement, puis à exploiter la montagne elle-même : pierres, minerais et gemmes ne leur résistèrent bientôt plus - mais les royaumes souterrains, ruisselant des richesses de la terre, ne cessaient de se les disputer... Les querelles étaient endémiques. Ils avaient eux aussi connaissance de l'existence d'une autre race, et méprisaient ceux des forêts et leurs coutumes sans fierté. Cet état de fait se prolongea longtemps, si longtemps qu'il semblait que rien d'autre n'avait jamais existé, quand le Monde se mit à changer.
'abord fut la Maladie : des espèces, plantes ou animaux, se modifiaient étrangement et devenaient petit à petit différentes de ce qu'elles avaient toujours été. Puis ceux des forêts ramenèrent de leurs chasses de nouvelles créatures, et ceux des montagnes virent remonter des entrailles de la terre des êtres qu'ils n'avaient jamais vu auparavant. Mais la Maladie les toucha aussi au sein même de leur espèce, et année après année de plus en plus d'enfants naissaient, parfois difformes et monstrueux, parfois simplement...différents. Chacun crut que les bouleversements étaient le fait de la faction adverse, et ce qui n'avait été qu'indifférence hostile s'accrut alors pendant plusieurs années jusqu'à devenir détermination glacée - la guerre fut inévitable, et escarmouches et batailles rangées se succédèrent sans fin (sans d'ailleurs que cela semble avoir la moindre influence sur les changements qui affectaient le monde, mais ainsi sont les choses qu'en temps de guerre la réflexion est souvent un luxe qu'on ne s'offre que trop tard). Une nuit, une lueur insoutenable se fit dans le ciel, et ceux des forêts, bien qu'abrités par l'épaisse ramée des arbres dans lesquels il vivaient, furent les premières victimes de sa brûlure. Bientôt, la terre ne fut plus qu'hommes et animaux mêlés indistinctement en une souffrance aveugle, des corps ravagés témoignaient que même ceux des montagnes avaient été affectés. Et, aussi soudainement que la lueur était apparue dans le ciel, le Chaos s'abattit sur terre : la lueur disparut et de terribles séismes secouèrent la terre jusqu'aux tréfonds ; des pans entiers du globe furent bouleversés et l'océan monta à l'assaut des continents pendant que tout ce que le monde comptait d'encore vivant luttait pour sa survie... Ce fut une période de convulsion et de tumulte où fut balayé presque tout ce que les jeunes civilisations avaient bâti, mais de laquelle émergea lentement un monde nouveau après que les éléments se furent calmés.

 

'océan couvrait maintenant un monde parsemé de myriades d'îles et peuplé d'une multitude de races et de créatures, un océan qui n'était guère tendre avec ceux qui s'aventuraient à sa surface : les tempêtes y étaient furieuses et la navigation difficile - comment cartographier toutes ces îles ? Mais la nécessité était plus forte que la crainte, et les îles n'offraient pas toujours assez de moyens de subsistance pour nourrir leurs habitants... Jour après jour, ils durent aller chercher leur pitance sur les flots et nombreux furent ceux qui laissèrent leur vie dans la gueule de l'ogre, dans les profondeurs de l'océan haï. Les survivants avaient maintenant évolué en des branches très différentes.

Mardi 26/08/97 et mardi 02/09/97.
     Rien de majeur n'a été décidé lors de notre réunion du 26/08. Pour cause de "voyage denoces", je n'ai pu participer à celle du 02/09, mais n'ayant pas eu d'échos à ce sujet, jepense que là encore rien de concret n'a été approuvé.
     La situation est maintenant des plus simples : vous n'avez plus qu'à construire vos îles. Suite à quoi vous me les enverrez et nous vous ferons parvenir nos remarques si certains points sortent des limites prévus par la charte de Sataland. Bon courage et à bientôt.

 

Mardi 19/08/97.
     Nous n'étions que quatre à tenter de mettre un peu d'ordre au niveau de nos neurones ensommeillés. Malheureusement, notre muse commune, Satanik, n'était pas présente. La première période de désarroi passée, nous avons décidé de faire front et d'essayer de limiter les dégats. Voici les derniers points abordés et validés :
     La mer de Sataland a deux grandes spécificités : sa couleur et sa violence. Voici un tableau reprenant certain point. Chaque jour de la semaine, la couleur de la semaine change. Les sataniens ont donc nommé leurs jours de la couleur de la mer. Ensuite un petit état de la mer en fonction des saisons. La dernière saison comprend en son centre le mois dédié au satanium. Rien n'y est comme avant ni après, et personne ne peut définir l'état de la mer et l'humeur de la faune marine d'un jour sur l'autre, jusqu'à l'apparition de la première saison suivante. Par contre la couleur de l'eau continue à suivre son cours immuable malgré cette quatrième saison. Tous ces points sont à étudier. Nous en reparlerons et corrigerons les points qui vous chagrinent.

 

Mardi 12/08/97.
     Ce mardi a encore apporté son lot d'émotion ... Une fois n'est pas coutûme, c'est la religion et le panthéon qui ont occupés la scène. Après de longues discussion et un début de colère de Yann, voici les quelques éléments qui nous sont apparus viables :

     De plus, Satanik et Afiz ont, de leur côté, avancé sur un système géologique qui mérite de s'y attarder. Suite à la lecture de ces travaux, le projet a été adopté. Voici une retranscription assez fidèle de leurs travaux :
     Donc, le minerai chaos (le stanium, qui est son nom provisoire), après la chute du météorite, il y a de cela plusieurs  milliers d'années, s'est infiltré un peu partout dans le monde (d'où la plupart des mutations). Mais il y a des veines de plus forte concentration de ce minerai, là où de plus gros bouts de météorites sont tombés, ou bien là ou les alluvions en ont fixés une plus grande quantité. Et parfois ces veines sont proches de minerai de platine. Devinez ce qui se passe alors ? Les minerais se repoussent, et si par exemple une montagne dense en satanium est au-dessus d'une grosse veine de platine, elle va, au fil des siècles, s'élever doucement, les roches vont se fissurer là où la concentration est la plus forte, et des fragments vont voler.
     Donc au fil des siecles, des phénomènes géologiques se sont ainsi crées, d'énormes masses montagneuses flottant à demi, des routes de montagne terriblement escarpées, ... Les races de Sataland n'étant pas complètement demeurées, elles ont vite remarqué les propriétés du satanium et du platine. Elles ont aussi constaté que bien souvent, sous les montagnes semi-flottantes, partaient des veines du même minerai. Elles ont donc pensé à tapisser le fond de leur barque du métal opposé pour obtenir de superbes barques flottantes. Leur usage est limité du fait qu'elles doivent suivre le fil de la veine de minerai. Les veines de minerai étant souterraine, les barques flottent à 5 ou 6 mètres au maximum au-dessus du sol (ou de la mer).

La mer
1ère Saison La mer est calme dans son ensemble, les vagues ont des creux de 0 à 3 mètres au maximum. L'ensemble de la faune marine est en période de reproduction. Toute embarcation flottante aura de 0 à25% de risques de subir un naufrage.
2ème Saison La mer est très forte et les vagues ont des creux de 5 à 30 mètres de creux. La faune marine est en période de chasse intense. Toute embarcation flottante aura de 25 à 60% de risques de subir un naufrage.
3ème Saison La mer est déchaînée, les vagues ont des creux allant de 30 à 50 mètres. Toute embarcation flottante aura de 75 à 90% de risques de subir un naufrage.
4ème Saison Indéfini. Un mois avant et après le mois de Satanium, tout est indéfinissable, les pires tempêtes succédants sans aucune raisons à des périodes de calme plat. La faune marine va de la léthargie à l'exitation meurtrière. La navigation est des plus aléatoire.

 

Calendrier chromatique

1er jour : couleur de l'eau
2e jour : couleur de l'eau
3e jour : couleur de l'eau
4e jour : couleur de l'eau
5e jour : couleur de l'eau
6e jour : couleur de l'eau
7e jour : couleur de l'eau

     Nous avons aussi décidés d'une sorte de charte pour ce monde. Je vous livre ici les premiers articles, il ne tient qu'à vous que nous n'en ajoutions d'autre.
 
 
 

Charte de Sataland
art. 1 : la taille des îles est illimitée
art. 2 : maintenir un certain respect du calendrier chromatique (sa version finale).
art. 3 : maintenir un certain respect de la table de navigation et des futurs lieuxcommuns de la mer (leur version finale).
art. 4 : ne seront acceptés sur la page que les travaux jugés finis.