ien n'est plus paisible qu'un trajet en bateau lorsque le temps est clément et que personne ne semble indisposé par les sempiternels mouvements incohérents d'un tel moyen de transport. C'est par un matin ensoleillé que la vigie déclara à l'ensemble de l'équipage que les tours de Mirem étaient en vue.
ous prîmes nos quartiers dans une auberge proche de la parente à Assarad. Celle-ci semblait heureuse de retrouver la terre ferme, mais je restais persuadé qu'elle semblait aussi avenante sur terre comme sur mer. Anseric de Mortelune répartit les tâches en vrai commandant d'armée. Chacun se vît attribuer une liste de matériel à acheter, et nous fournis à tous une somme d'argent permettant largement de couvrir ces dépenses. C'est ainsi que les riverains de l'auberge virent arriver au crépuscule des mules chargées de vivres, tentes et autres paquets bringueballant sur un rythme lent.
endant qu'Anseric vérifiait tout notre équipement, Darion allait entre-nous, nous conseillant sur nos armes respectives.Comme tout bon rélunien qui se respecte, mes deux épées bâtardes pendaient fièrement à mes côtés, même si j'avais toujours eu une préférence pour ma bonne vieille harpe. D'après Blodwin j'étais le meilleur pour les "joutes" verbales et les chants, et il est vrai que l'idée de devoir sortir ces lames ne m'enchantait guère.
orgen nous fut alors présenté. Timide, c'est d'une voix mal assurée qu'il nous confia être ranger, et avoir été engagé par Anseric de Mortelune pour les assister à retrouver le chef Daï-Taï. En effet, nul par ici n'était ignorant du raid réussi par cette homme sur la ville de Tehem. Nous devions suivre une piste vers le nord-ouest et retrouver le campement de ces fiers guerriers. Il est vrai que notre compagnie pouvait largement impressionner le plus à l'aise des orateurs, mais la voix de Morgen me semblait fausse, forcée, n'ayant rien de naturel, même pour quelqu'un frappé de timidité maladive. Laissant là mes reflexions, je me joignit à la fête qui se préparait.